8. Conclusion

La nature des maladies parodontales se résume par un déséquilibre de la balance hôte-parasite.
Néanmoins si la susceptibilité individuelle arme toujours le coup, c’est le facteur bactérien qui appuie sur la détente.

Aujourd’hui, la compréhension des mécanismes de défense de l’hôte est encore insuffisante pour espérer interférer sur le système immunitaire. Le succès du traitement passe donc obligatoirement par le contrôle de ce facteur bactérien.
Nous avons vu qu’un certain nombre de facteurs de risque interviennent à des degrés divers dans la réponse de l’hôte.
La plupart de ces facteurs sont modulables et leur gestion, en concomitance avec l’assainissement parodontal, complète l’arsenal thérapeutique et permet d’augmenter les chances de succès de notre traitement et de notre maintenance.

Pour conclure cet article, il convient de rappeler également que la maladie parodontale représente aussi un facteur de risque pour d’autres maladies systémiques.
En effet, les pathogènes parodontaux, leurs produits ou la réponse inflammatoire qu’ils provoquent, peuvent entraîner des répercussions systémiques (cardiovasculaire, respiratoire,…) (Mealey et al, 1999; Kinane et al, 2000).

De telles hypothèses doivent nous obliger à revoir notre responsabilité face à la santé globale de nos patients. Dans cette perspective, la prévention doit rester la pierre angulaire de notre exercice.
Mais à cette fin et pour optimaliser cette action, la communication et la coordination entre médecins et dentistes (généralistes et spécialistes) doivent encore être améliorées.

L’orientation de cet article se voulait essentiellement clinique, chaque point abordé pouvant bien sûr être discuté et nuancé à la lumière de la littérature, foisonnant en la matière.


  1. Lindhe J., Niklaus L.. Clinical Periodontology and Implant Dentistry. Blackwell Munksgaard, 4ième edition, 2003.
  2. Bercy P., Tenenbaum H. – Parodontologie. Du diagnostic à la pratique. De Boeck Université, 1996.
  3. Genon P., Romagna Ch. Le traitement parodontal raisonné. Editions CdP, 1999.
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  5. Herbert F. Wolf, Rateischak E. et K. Atlas de Parodontologie. Masson, 3ième édition, 2004.
  6. Danan M., Fontanel F. Parodontites sévères et orthodontie. Edition Cdp, 2004.
  7. Drisko CH. Nonsurgical periodontal therapy. Periodontol 2000, 2001 ; 25 :77-88
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Olivier FRANCOIS
Dentiste spécialiste en Parodontologie
D.E.S. Implatologie (ULg)
Pratique Privée