La parodontite chronique peut être décrite comme une infection chronique. Le traitement de cette maladie passe donc par une maîtrise de cette infection. Il faudra, pour ce faire, parvenir à maîtriser d'une part la quantité des bactéries et, d'autre part, d'en maîtriser l'agressivité.
Par définition on ne guéri pas d'une maladie chronique, on se stabilise, on obtient une rémission. Cette stabilisation face à la maladie est recherchée par une stratégie de traitement spécifique : Passer d'un traitement initial suite à un bilan, le réévaluer et le corriger si nécessaire par des actions complémentaires pour placer le patient en situation de stabilisation par une maintenance régulière.
L'excès de bactéries est lié à une hygiène dentaire insuffisante et à la présence de tartre. Il suffirait donc de maîtriser ces deux paramètres pour parvenir à maîtriser la quantité des bactéries ce qui constituera déjà un énorme pas en avant.
La présence d'une forte proportion de bactéries agressives est induites par la présence de poches parodontales; de zones de décollement de la gencive où ces bactéries prolifèrent plus facilement. Si donc, il était possible de recoller la gencive, il serait dès lors possible de maîtriser la proportion de bactéries agressives.
Quatre moyens d'action peuvent être envisagés :
Après ce travail, un premier contrôle est réalisé. Lors de ce premier contrôle, environ 80% des sites traités doivent être résolus. Les 20 % restants doivent montrer un progrès et ce progrès peut encore se poursuivre au fil des 12 mois suivants. Pour promouvoir cette poursuite de la guérison et pour maintenir celle-ci lorsqu'elle est obtenue, le patient est enrôlé dans un protocole de soins parodontaux d'entretien appelé: "la maintenance parodontale".
Cette maintenance parodontale sera appliquée à une fréquence variable suivant, notamment, la qualité du contrôle de plaque assuré par le patient, son état de santé, le nombre et l'étendue des lésions résiduelles.
Par Frédéric De Beule, Membre du Board de la SBP-BVP